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Verena (Marseille, Oktober 2005)

H.A.M. 0

Les têtes
De la famille ont laissé en arrière
Les plus petites créatures – vivantes
Créatures vivantes qui n´ont plus de mamans –
Tout ce qui reste d´un mer de soldats
La pauvresse enchaînée respire finalement l´air
L´air fraîche
Une réunion survivante
Poursuivi du monde entier
Arrivant
À la dernière minute
À l´eau vaste
Elle monte sur les bâtiments
Mais: encore et encore et encore
Poursuivi
Elle essaie d´échapper
D´échapper de la fin totale
Jusque la nuit tombe.


J´ai arpenté

Un presque-château en rouge de cinabre
Un wagon de mémoire
Des coins retirées pleine de poussière
Des nombreux couloirs en glace

En passant
Des piliers décoré par des images de la vie
Je me suis demandée
Qui respirait la poussière?
Qui était congelé par ces rayons du soleil si froide?
Pourquoi des toutes petites mains doivent-elles toucher ces fleurs mortes?
Et pourquoi?
Pourquoi?
Pourquoi?

Ce que je vois
C´est une dizaine des chaussures noirs
Amas des toiles d´araignée
Ce sont des visages émus
Des piles vides
Des lèvres presque bleues de la froideur
Des anciennes étagères en métal
Des pieds mouvantes
Ce que je vois
C’est la poussière en rouge de cinabre

Ce que moi je suis venue questionner ici
C´est
La poussière et le soleil
La froideur et la chaleur
C´est
L´aujourd´hui et le hier
Le présent et le passé
La tristesse et la joie
C´est à dire
L´imagination et la réalité
NOUS et LES AUTRES

C´est en ce sens que
Le contraste, qui me déchire me touche en même temps
Au fond de ce que je suis, était et vais être
Comme si la visite de ce lieu
Me rendrais les mémoires de mes ancêtres
Même si ces ancêtres ne sont pas les miens.

Ce qui pour moi se trouve ici
Ce n´est pas la vérité, ce ne sont pas des réponses
Mais au contraire des questions

Verena (Marseille, Oktober 2005)

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