Ce que moi je suis venue questionner ici, c’est la mémoire d’un endroit, c’est-à-dire les restes d’une histoire, ce qui en est perceptible ; c’est un wagon, des rails. C’est en ce sens que ces lieux me concernent, j’essaie de m’imaginer, de me représenter, comme si la recherche de mon identité passait par la construction d’images mentales, combler le vide du lieu. Ce qui pour moi se trouve ici, c’est ce rien, l’absence elle-même, juste de la poussière rouge sur le bas de mon pantalon, et mon malaise devant ces grands espaces vides et sombres, silencieux. C’est quelque chose que je peux nommer sensation persistante de vide, vague préoccupation de ne rien éprouver de clair et de définitif hormis la culpabilité d’être là, presque en promenade.
Au pays étranger
Je n’avais plus que ça – pensais-je
Mon corps de l’intérieur
Griffant
Suis-je aliénée ?
Puis l’alternance de l’ombre et de la lumière
Très dur paraît-il
Appréhension mon corps mis à nu
Deux filles perdues
Et toujours le claquement familier et ami de toutes les paires de chaussures.
« Vide »
le vide vierge
le creu de vide vide de vie
le creu à combler, noir de suie
le creu vidé, poudre de souvenir
le vide, absence de quoi que ce soit et de quiconque
vivant ? dévide le désespoir
vie vacante
vacuité à remplir à meubler à peupler
à nourrir, à sourire, à mourir.
présence de rien, espace à sec
verbe virgule avides de vision.
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