Drücke „Enter”, um zum Inhalt zu springen.

Gerhild (Aix-en-Provence, September 2005)

H.A.M. 0

Ces êtres de chair et de sang dévorés par la gueule de la machinerie inhumaine sont froids et sans précipitation. Des hommes qui sont insensibles aux reflets de l’astre sur l’immensité salée et aux vestiges sacrés de l’homme.
Ils piaillent et s’agitent, ils répètent à l’infini des mots et ils suivent des préoccupations inutiles : passage d’identité, frontières, monnaie, fuite.
Mon désir : m’en aller devant cette machine à broyer. Nausée. Indigestion .
Ou bien voir
Des peuples millénaires qui désirent tous un autre destin, un ailleurs magnifique et prometteur.
Le Vieux Port est le miroir de leurs histoires ancestrales, leurs mots.
Histoires de Crète, de Phénicie, de Grèce et de Rome. Histoires bavardes, histoires sans corps, histoires de vent et de rêves pour des hommes mâchis, des hommes sans espoirs.
Mère sans chérubin, chérubin sans mère, déchets de guerre, prisonniers sans liens, bête d’hommes mâchis, avalés, digérés, finalement expulsé comme déféqués au bord de l’eau
A destination d’autres terres qui à leur tour les expulseront. Tout ce monde rejettent la fin avant la fin.
Depuis l’éternité les navires avaient attachés leurs amarres ici précisément car le vieux continent se terminait et que là se présentait cette immensité d’eau, l’avenir inutile.


Qui veut s’échapper
s’échapper où et pourquoi et comment ?
qui qui qui quitte qui reste où pourquoi
et comment comme commencer comme

Die Kommentare sind deaktiviert.